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Anglet : une armée de mésanges contre les chenilles processionnaires

La Ville a installé 50 nichoirs à mésanges dans la forêt du Pignada. Un couple de ces prédateurs naturels peut dévorer 500 chenilles par jour ! Voir descriptif détaillé

Anglet : une armée de mésanges contre les chenilles processionnaires

La Ville a installé 50 nichoirs à mésanges dans la forêt du Pignada. Un couple de ces prédateurs naturels peut dévorer 500 chenilles par jour ! Voir descriptif détaillé

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La Ville a installé 50 nichoirs à mésanges dans la forêt du Pignada. Un couple de ces prédateurs naturels peut dévorer 500 chenilles par jour !

Les chenilles processionnaires et la forêt du Pignada, c’est une vieille histoire d’amour. Mais la municipalité d’Anglet aimerait que ça cesse.
Certes, les larves se transforment en jolis papillons de nuit. Mais, ces insectes ravageurs et urticants ont le goût de s’enrouler en boule autour des aiguilles des pins. Lorsqu’ils ont terminé leur festin, ils s’attaquent à un autre épi. Puis un autre. Encore un autre. Et un dernier pour la route. « Deux ou trois ans après, elles ont bouffé l’arbre  ! », se désole Jean-Paul Gourgues, adjoint à la mairie.

L’épandage aérien avait le mérite d’éradiquer le problème sur le domaine public, comme chez les particuliers. Mais depuis quatre ans, la préfecture a jugé que cette méthode radicale n’était pas écolo-compatible.
Donc, la mairie s’est creusé la tête. Elle utilise maintenant des méthodes biologiques sur l’espace public plutôt que d’avoir simplement recours à la chimie. Seulement, elle ne peut plus agir chez les particuliers, qui retrouvent les bestioles urticantes dans leur jardin.

CRÉDIT PHOTO : JEAN-DANIEL CHOPIN

« On a redécouvert des moyens de lutte. Certes, ils sont moins efficaces, mais ils sont plus naturels. Je suis entièrement favorable à ce changement. Et on avance », se félicite l’élu.
Cette semaine, une cinquantaine de nichoirs à mésanges ont été installés dans la forêt du Pignada pour attirer les couples d’oiseaux. L’action n’est pas gratuite. Bien au contraire, elle est très intéressée. Car ces prédateurs naturels peuvent manger jusqu’à 500 chenilles processionnaires par jour.

Des touffes blanches visibles :
Depuis octobre, celles-ci nidifient dans les pins, se nourrissent de leurs aiguilles, le privant de photosynthèse. La mairie a cerclé les troncs afin que les processions d’insectes ne puissent plus en descendre au mois de février. Celles qui ont tout de même réussi à se jeter au sol, au mois de mars, sont en train de s’enfouir dans la terre. C’est le moment de l’année où les mésanges les dévorent. À défaut de prédateurs, les services de la mairie brûlent les processions.

Fléau rampant

Dès qu’elles sont sous terre pour s’accoupler, en juin, ce sont les 150 pièges à phéromones installés par les services de la Ville qui perturbent la reproduction. La mairie procède ensuite à une pulvérisation biologique. Mais, toujours, ces satanés insectes continuent de manger la forêt du Pignada.
« Vous devez traiter les pins chez vous  ! », ne cesse de répéter Jean-Paul Gourgues. Car, la mairie ne peut rien seule. À l’époque de l’épandage chimique, l’hélicoptère ne faisait pas de différence entre les pins publics et les pins privés.
En cette saison, les chenilles s’enterrent avant de ressortir dans quelques semaines sous forme de papillons.

CRÉDIT PHOTO : JEAN-DANIEL CHOPIN

En cette saison, les chenilles s’enterrent avant de ressortir dans quelques semaines sous forme de papillons CRÉDIT PHOTO : JEAN-DANIEL CHOPIN

« Désormais, nous ne luttons que dans l’espace public. Nous ne pouvons plus rien pour les particuliers », se plaint-il, montrant du doigt plusieurs touffes blanches sur les branches d’un pin, chez un voisin du Pignada. "Si cette personne ne fait rien, il va contribuer à l’invasion, se plaint l’élu, qui ne peut pas payer des systèmes de cerclage, 50 euros pièce, pour éradiquer ce fléau rampant.

CRÉDIT PHOTO : SOLENE TOUZEAU

sources : http://www.sudouest.fr/2017/03/04/u...

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