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Le potager écologique

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Introduction

Création d’un potager selon différentes méthodes de culture, respectueuses de l’environnement, qui sera ensuite la base de nombreuses activités et expériences scientifiques. Co-Auteurs : Vincent Puygrenier, Aurore Dardier et Monica Picot Manuel.

Le Projet

1. Introduction

L’objectif principal de ce projet pédagogique est d’apporter aux enfants une meilleure connaissance de la terre, des organismes qui la peuplent et des plantes qui en vivent par des démarches scientifiques. Ce projet permettra d’apporter aux enfants des savoir-être respectueux de l’environnement et des savoir-faire de culture potagère. Les thèmes dominants seront les suivants :
1. Agriculture biologique et agroforesterie (culture potager, culture en sous-bois).
2. Déchets (compostage).
3. Cycle de la matière et connaissance du sol.
4. Les chaînes alimentaires.
5. Météorologie.
6. Écologie générale (relations plante-animaux, équilibre écologique, respect de l’environnement).

Pour atteindre ces objectifs, la réalisation de ce jardin écologique reposerait, dans la mesure du possible, sur les bases scientifiques des différentes méthodes de culture Bio (source : http://lesbeauxjardins.com/jardinons/potager/apotager.htm).

2. Enjeux

La moitié du territoire de l’Union européenne est consacrée à l’agriculture. Ce fait suffit à souligner l’importance d’une telle activité pour le milieu naturel dans l’UE. Agriculture et nature exercent l’une sur l’autre une profonde influence. La première a contribué à travers les siècles à créer et entretenir toute une gamme d’habitats semi-naturels précieux, lesquels modèlent aujourd’hui la majeure partie des paysages de l’UE et abritent nombre d’espèces de la faune la plus diverse. L’agriculture est aussi la source de revenus d’une communauté rurale variée, qui ne constitue pas seulement un atout fondamental de la culture européenne, mais joue également un rôle crucial pour le maintien du bon équilibre de l’environnement.
Les rapports qui lient richesse du milieu naturel et activités agricoles sont complexes. Si nombre des précieux habitats que compte l’Europe sont préservés grâce à l’agriculture extensive, ce dont dépend la survie d’une large gamme d’espèces sauvages, les activités agricoles peuvent également avoir des conséquences néfastes pour les ressources naturelles. La pollution du sol, de l’eau et de l’air, la fragmentation des habitats et la disparition de la faune sont parfois le pendant de pratiques agricoles et d’une utilisation des sols inappropriées (source : http://ec.europa.eu/agriculture/envir/index_fr.htm).

2.1. L’agriculture intensive

L’agriculture intensive est un système de production agricole caractérisé par l’usage important d’intrants, et cherchant à maximiser la production par rapport aux facteurs de production, qu’il s’agisse de la main d’œuvre, du sol ou des autres moyens de production (matériel, intrants divers). Elle est parfois également appelée agriculture productiviste. Elle repose sur l’usage optimum d’engrais chimiques, de traitements herbicides, de fongicides, d’insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides...
Ce mode de production fragilise (voire met en péril) l’Environnement. De nombreux problèmes liés à l’utilisation massive des engrais commencent à voir le jour : pollution des eaux et des sols. Dans le monde les rendements sont différents en fonction des pratiques agricoles, des cultures du climat, etc.. Exemples de quantité moyenne de fertilisants utilisés par an :
- France : 240 kg par hectare de blé.
- Russie (1995) : 25 kg par hectare de blé.
- USA : 257 kg par hectare de maïs.
- Tanzanie : 12 kg par hectare de maïs.
- Corée du Sud : 320 kg par hectare de riz.
- Cambodge : 4 kg par hectare de riz.
- Tadjikistan : 461 kg par hectare de coton.
- Bénin : 45 kg par hectare de coton.
Ainsi, en France, les rendements d’un hectare de blé n’ont pas cessé de croître au cours des derniers siècles : jusqu’en 1850 : 10 quintaux / 1850 - 1950 : 16 quintaux / 1950 - 1973 : 25 quintaux / 1973 - 1980 : 48,5 quintaux / 1980 - 1995 : 66 quintaux / 1995 : 70 quintaux.
(source : http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/agriculture_intensive.php4?mode=alpha).

2.2. L’agriculture biologique

L’agriculture biologique se caractérise principalement par son refus d’utiliser des produits « chimiques » et qui cherche à renouer avec des pratiques traditionnelles (exemple : jachère). Le terme est apparu vers 1950, par opposition au système de production agricole qui s’est mis en place à partir du XIXe siècle, qualifié de chimique en raison de son usage de produits de synthèse. Les agriculteurs dits ’’bio’’ sont regroupés en fédérations avec des cahiers des charges à respecter pour l’obtention de labels (label biologique, AB) qui comprennent en général :
- Utilisation de produits (engrais) aux origines naturelles,
- Interdiction, sauf exception, d’intrants d’origine chimique,
- Rotation modérée des cultures, élevages peu intensifs, etc. de façon à préserver les sols (reconstitution naturelle).
En agriculture biologique la fertilisation fait appel à des substances d’origine organique, animale ou végétale et à quelques minéraux répertoriés sur une liste. Elle prend aussi en compte l’environnement et des pratiques agricoles adaptées.
(source : http://www.actu-environnement.com/ae/dictionnaire_environnement/definition/agriculture_biologique.php4)

2.3. Agriculture et paysage

La modification du paysage par l’agriculture intensive est l’une des causes principales de régression de certaines espèces et de perte de biodiversité. Nombreuses espèces fréquentent peu ou pas du tout les plaines et les milieux ouverts sans végétation arbustive, caractéristiques des cultures intensives qui créent une homogénéisation du paysage. L’agriculture extensive permet le maintien et le développement d’une structure paysagistique variée (haies, arbres isolés, vergers, ripisylves, etc.). Elle favorise ainsi une hétérogénéité du paysage et une diversité d’habitats favorables à la conservation d’espèces animales et végétales autochtones.

2.4. Agriculture et biodiversité

La biodiversité est un terme général qui renvoie à la variété de la vie et de ses processus. Il englobe toutes les formes de vie, de la simple cellule aux organismes et aux processus, parcours et cycles complexes associant les organismes en populations, écosystèmes et paysages.
La biodiversité agricole englobe toutes les composantes de la diversité biologique revêtant une importance pour l’alimentation et l’agriculture, ainsi que toutes les composantes de la diversité biologique constituant un écosystème agricole : la variété des animaux, végétaux et micro-organismes, au niveau génétique, à celui de espèces et à celui de l’écosystème, qui sont nécessaires pour maintenir les fonctions essentielles de l’écosystème agricole, sa structure et ses processus.
Deux changements majeurs dans l’agriculture ont rompu l’équilibre qu’elle entretenait avec la biodiversité : l’intensification de la production et la sous-utilisation des terres. La spécialisation, la concentration et l’intensification de la production agricole qui se sont développées au cours des dernières décennies sont largement reconnues comme des menaces potentielles pour la conservation de la biodiversité. De nombreuses espèces vivent en interdépendance directe avec l’agriculture (de nombreuses espèces d’oiseaux nichent et se nourrissent sur les terres agricoles). Toutefois, il est difficile d’isoler les effets de l’utilisation des terres d’autres effets tels que l’urbanisation et la progression des infrastructures, qui affectent également les zones rurales.
Néanmoins, des pratiques de gestion agricole saines peuvent avoir une incidence positive notable tant sur la conservation de la faune et de la flore sauvages de l’UE que sur la situation socio-économique des zones rurales. L’agriculture traditionnelle contribue à préserver certains habitats naturels ou semi-naturels existants. Dans certaines États membres de l’UE, l’abandon des terres et la disparition de la gestion traditionnelle peuvent devenir une menace pour la biodiversité sur les terres agricoles. C’est pourquoi les mesures visant à prévenir cette évolution constituent une action essentielle pour atteindre l’objectif consistant à arrêter la perte de biodiversité d’ici à 2010.
Le plan d’action en faveur de la diversité biologique dans le domaine de l’agriculture a été adopté en 2001. Les instruments de la PAC tels que définis par l’Agenda 2000 et par les réformes qui l’ont suivi fournissent le cadre d’intégration de questions relatives à la biodiversité dans la politique agricole de l’UE. Les priorités du plan d’action sont les suivantes : promotion et soutien des pratiques et systèmes agricoles respectueux de l’environnement qui favorisent la biodiversité directement ou indirectement ; soutien des activités agricoles durables dans les zones de grande richesse sur le plan de la biodiversité ; maintien et renforcement des infrastructures écologiques et promotion des actions visant à conserver les races de bétail ou variétés végétales locales ou menacées. Toutes ces priorités sont soutenues par des actions de recherche, de formation et d’éducation. La conservation de la biodiversité dépend dans une large mesure de l’application suffisante et ciblée de mesures au sein de la PAC, en particulier d’indemnités compensatoires pour les régions moins favorisées et de mesures agroenvironnementales.
(source : http://ec.europa.eu/agriculture/envir/index_fr.htm).

3. Recherches actuelles

3.1. Articles, ouvrages et rapports

Commission européenne, Direction générale de l’Agriculture. Les zones de montagne et le développement rural. Agriculture et développement rural, Info press, octobre 2001. (com_eur_agr_montagne.pdf) http://ec.europa.eu/agriculture/rur...

Agroforesterie (2006) (Agroforesterie_2006.pdf)

Association de cultures (association_cultures.pdf) http://www.ecoconso.be

Bruyeer R. () Les cultures associées ou méthode Gertrud Frank, Locale du Brabant, Ouest de Nature et Progrès, 14 pp.

Couplan F. & Marny F. (1995) Le Jardin au Naturel, Bordas.

Du Fays R. (2005) Projet d’aménagement écologique de la Vallée de la Syre entre Munsbach et Mensdorf, Administration des Eaux et Forêts, Service de la Conservation de la Nature (duFays_2005.pdf) http://www.betzdorf.lu/brochure_mensdorf.pdf

Eurosite information (printemps 2000) Issue 18, n°18, 6p. (Eurosite_18_2000.pdf) http://www.eurosite-nature.org/IMG/pdf/es_info_18.pdf

Forêt Privée Française. Fiche n° 435102 : « Une autre ressource forestière à valoriser : las champignons » (culture_champignons.pdf)

Mazoyer, M. et Roudard, L., 1997 : Une histoire des agricultures du monde. Du Néolithique à la crise comtemporaine.Eds du Seuil, 705p.

Mémento du jardinier bio, ouvrage collectif, dans la série les cahiers jardinage de Nature et Progrès, 2000, 34 pp.

Mission, Gestion Différenciée (2004) (Mission_gestion_differenciee.pdf)

Mompremier E. (2003) L’agroforesterie pour le développement durable de l’Estran (Gaspésie) caractérisation du milieu en vue d’une valorisation de l’espace rural par des pratiques agroforestières. Essai Présenté à l’Université Laval pour l’obtention du grade de Maître ès sciences (M.Sc.) Département des Sciences du Bois et de la Forêt Faculté de Foresterie et de Géomatique Université Laval, 94 p. (Mompremier_2003.pdf)

Natura, Biologie appliquée 2340 Le Noirmont. Plan directeur de gestion Nature et paysage. (Natura_Noirmont.pdf) http://www.noirmont.ch/tourisme/pdf/sites/Roc_montes.pdf

RSE (Reseau Education Environnement) (2002) Compte-rendu de la Journée d’échanges « Jardins d’altitude » - 25 septembre 2002 - Gîte de St Alban. (RSE_Jardins_altitude.pdf)

SRGS_PACA, n°437010 (SRGS_PACA_437010.pdf)

Tableau des semis d’extérieur (Tableau_semis_exterieur.doc)

Tableau des semis d’intérieur (Tableau_semis_interieur.doc)

Thorez J.P. (1998) Le petit guide du jardinage biologique, Ed. Terre Vivante, 288 pp.

3.2. Sites Web

http://www.sbf.ulaval.ca/agroforesterie/agroforesterie.html
http://www.montpellier.inra.fr/safe/french/agroforestry.php
http://www.piemonte-emozioni.it/natura/fra/flora/spontanea.shtml
http://www.liensutiles.org/nature.htm
http://lesbeauxjardins.com/jardinons/potager/apotager.htm
http://www.fnh.org/francais/ae/aenh/gae_9697/belgique/ae149.htm
http://www.gestiondifferenciee.org/gd/campagne/intro.htm
http://www.ne.ch/neat/site/jsp/rubrique/rubrique.jsp?DocId=15124&StyleType=marron
http://www1.auvergne.ecologie.gouv.fr/SSCProfil/Schema/fonctionnalites/f01.htm
http://www.eap.mcgill.ca/Publications/EAP65f.htm
http://www.agrenv.mcgill.ca/Urban-Nature/insectes_gen.htm
http://www.jardinons-alecole.org/pages/intro.php
http://www.jardinons-alecole.org/pages/sites00.php?cat=6

4. Perspectives

Ce projet, comme tout autre projet d’investigation, commence par une recherche documentaire sur les termes scientifiques et définitions des concepts de base nécessaires à la compréhension du sujet (cycles et rythmes des plantes, germination, semis, cycle de la matière, notions de météorologie, prédation, chaîne alimentaire, etc.) Cette recherche documentaire doit ensuite se compléter par l’acquisition de documents qui permettent la réalisation d’un potager biologique et d’une culture sous-bois sur le site (forêt de Prabouré).
Les notions de base acquises, la démarche d’investigation doit se suivre par un repérage sur le terrain. Par ce repérage, nous allons identifier l’emplacement du potager sur le site, les espèces de plantes cultivées susceptibles de pouvoir se développer selon les conditions physiques du terrain, l’association des espèces entre elles, le temps de semis et le calendrier.
Dans cette première étape de la méthodologie de recherche, nous allons :
- Formuler un questionnement, effectuer et partager des recherches,
- Observer et définir les caractéristiques du biotope (le milieu physique : climat, caractéristiques du sol, etc.) du site,
- Exprimer par écrit des résultats et communiquer ses connaissances sur différents supports (textes, schémas, dessins, photographies),
- Réaliser un projet de potager « écologique » qui prenne en considération nos recherches.
- Proposer les activités pédagogiques sur le thème.

Les bases du projet mises en place, il pourra ensuite évoluer au sein même des activités et avec les enfants selon leur âge.

Parmi les activités pouvant être réalisées au sein de ce projet, l’agriculture en sous-bois en est une des priorités. La forêt mixte naturelle que nous avons à 1250 m d’altitude peut accueillir des activités de plantations au pied des arbres (culture de champignons locaux, framboises et fraises, par exemple, cf. annexe 6).
La réalisation de ce projet s’appuiera cependant sur tous les types d’agriculture, du moment qu’elles nous conduisent à un potager écologique. En effet, notre but est d’inscrire le potager dans son environnement pour qu’il soit le moins polluant possible et le moins nuisible pour l’homme. S’il faut faire des emprunts à des découvertes scientifiques ou des techniques à destinée de l’agriculture intensive pourquoi ne pas le faire ? (Le débat est ouvert !) Exemple : il n’y a pas de produits bio pour lutter contre la cloque du pécher. On est donc obliger de faire appel à des produits chimiques. Autre exemple : le goutte à goutte qui permet d’éviter des maladies (comme sur les tomates) et qui permet de faire des économies d’eau.
Voici une liste d’exemples d’activités conduisant à la création du potager écologique :
- Semis et tests de germination
- Qui mange qui ? La chaîne trophique du potager
- Les amis du jardinier : découverte des animaux bénéfiques du jardin
- Fabrication du compost et cycle de la matière
- Les engrais verts et la découverte du sol
- L’association de cultures
- Le rôle des pollinisateurs et la reproduction des plantes
- Réalisation d’une spirale d’herbes aromatiques
- Etude météorologique du centre de Prabouré avec la station météorologique : peut faire partie de la conception du projet
- Récupération de l’eau de pluie et de l’eau atmosphérique : être autosuffisant en eau
- Construction de haie coupe vent (éviter l’évaporation de l’eau du sol)
- Pompe à eau écologique : comment faire pour éviter la consommation d’énergie d’une pompe à eau si on doit arroser à partir d’une citerne d’eau de pluie par exemple ou si on veut mettre en place un goutte à goutte

L’avantage de notre potager (et le but) c’est qu’il sera un bon support pour de nombreuses activités dans le domaine de l’écologie : pollinisation, entomologie, équilibre écologique, pédologie, etc. D’autres projets peuvent également en découler :

- Chimie culinaire : utiliser les légumes récoltés pour cette thématique…
- Traditions du Livradois-Forez : pourquoi pas une étude sociologique pour rechercher des traditions de cette région sur l’usage des plantes dans la médecine, dans la cuisine, dans le jardin…
- Réintroduction de plantes utilisées traditionnellement en Livradois Forez dans le potager…
- Histoire des plantes : d’où viennent les plantes utilisées dans nos potager ? comment sont elles apparues dans notre quotidien ?

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