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Biodiversité 1/5 : Présentation et Enjeux

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Introduction

On en entend parler dans tous les médias : « Il faut protéger la biodiversité ! »
Oui mais pourquoi ? Et encore faut-il savoir ce que c’est !

Le Projet

Objectif

- Comprendre le concept de biodiversité et son émergence.
- Déterminer dans quelles mesures l’Homme a-t-il intérêt à préserver la biodiversité

Introduction

Origine du mot « biodiversité »

Le terme « biodiversité » est la contraction de l’expression « diversité biologique ». Le concept de « diversité biologique » est apparu dans les écrits de Thomas Lovejoy, biologiste américain, en 1980. Le terme « biodiversité » lui-même a été inventé en 1985, lors de la préparation du « National Forum on Biological Diversity », organisé par le « National Research Council ».

L’usage du mot biodiversité est donc relativement récent mais la biodiversité est, elle, très ancienne puisqu’elle est le résultat de la longue histoire de la terre et de l’évolution du monde vivant qui s’étale sur plusieurs milliards d’années.

La biodiversité qu’est-ce que c’est ?

La biodiversité est le tissu vivant de notre planète. Plus précisément, la biodiversité recouvre l’ensemble des milieux naturels et des formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, virus…) ainsi que toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, d’autre part, entre ces organismes et leurs milieux de vie. La biodiversité recouvre la diversité au sein d’une même espèce, entre les espèces (diversité des espèces) et entre les écosystèmes.

Il existe donc trois niveaux interdépendants dans le concept de biodiversité :
- la diversité des milieux de vie à toutes les échelles(diversité écologique) : des océans, prairies, forêts… au contenu des cellules (pensons aux parasites qui peuvent y vivre) en passant par la mare au fond de son jardin ou encore les espaces végétalisés en ville… ;
- la diversité des espèces qui vivent dans ces milieux(diversité spécifique), qui interagissent entre elles (prédation, coopération, symbiose…) et qui interagissent avec leur milieu de vie ;
- la diversité des individus (diversité génétique) au sein de chaque espèce (autrement dit, nous sommes tous différents !).

Derrière un désordre apparent de la diversité du vivant, avec cette multitude d’espèces, cette diversité de formes, de tailles, de modes de vie, il est essentiel de noter que tout provient d’une origine commune, et donc qu’il existe des relations de parenté entre espèces. Ces relations entre espèces et celles avec leurs milieux recouvrent toutes sortes de fonctions et d’adaptations, parfois très originales : chaîne alimentaire, parasitisme, symbiose, prédation, compétition, coopération….

Enjeux

Concept : tout est interdépendant sur Terre ; en conséquence, l’espèce humaine, si nombreuse et si active, a un impact majeur sur ce Vivant dont elle dépend et dont elle fait partie. A l’inverse, la biodiversité joue un rôle prépondérant dans le bien-être humain, notamment à travers son impact sur la santé et la fourniture de matières premières.

10 raisons de préserver la biodiversité

- 1) Nourrir le monde (alimentation)
Une vingtaine d’espèces fournissent à elles seules environ 90% de la nourriture du monde. La majeure partie des cultures vivrières comme le maïs, le blé, le riz ou le soja dépendent de l’introduction de nouvelles variétés sauvage pour contrer l’apparition de nouvelles maladies et parasites. Si ces nouvelles variétés sont perdues, on menacera la sécurité de notre approvisionnement en nourriture.

- 2)La biodiversité pour notre santé (santé)
40% de toutes les prescriptions distribuées aux États-Unis proviennent de substances de plantes d’animaux et de microorganismes. Nombreux sont les médicaments produits depuis des espèces sauvages tels que le taxol pour le cancer des ovaires (tiré de l’if du Pacifique) et la quinine pour la malaria (provenant du quinquina jaune). Les espèces encore inconnues sont aussi autant de potentiel remède à découvrir.

- 3)Support de vie pour la planète (fournit des services)
Les écologistes et économistes commencent seulement à évaluer la valeur des services que des écosystèmes sains fournissent à notre planète. Les bactéries démolissent la matière organique, construisant et fertilisant le sol. Les marécages filtrent des polluants de l’eau potable. Les arbres et des plantes fournissent de l’oxygène par photosynthèse. De vastes forêts sud-américaines stockent le carbone atmosphérique et jouent ainsi le rôle d’amortisseur contre les changements climatiques mondiaux. Imaginez le coût de tels services si l’humanité devaient les créer artificiellement !

- 4)Pourquoi prendre le risque ? (prudence)
Certaines espèces sont de véritables pierres angulaires dans l’arc de la vie et soutiennent ainsi des écosystèmes entiers, comme la loutre de mer dans l’écosystème côtier du Pacifique. On sait ainsi rendu compte que cette espèce ne disparaît jamais seule.

- 5)Contrer les catastrophes naturelles (protection)
Parmi les catastrophes naturelles atténuées grâce à un milieu diversifié, nous pouvons citer les inondations, les tempêtes, les glissements de terrain... Ainsi, les zones humides, les mangroves ou les récifs coralliens servent de zones d’expansion des crues ou de barrières naturelles contre les inondations. De même, une forêt diversifiée, c’est-à-dire qui présente plusieurs essences d’arbres d’âges différents, sera beaucoup plus résistante aux tempêtes qu’une forêt constituée d’un seul type d’arbre.

- 6)Homo sapiens, la bête curieuse (éducation)
Les millions d’espèces non découvertes doivent être préservés pour être étudiées. Des scientifiques pensent, par exemple, que nous connaissons davantage la surface de la lune que le fond des océans sur notre propre planète.

- 7)La beauté de la diversité (esthétique)
Avec cette « communauté du vivant » à laquelle nous appartenons au travers d’une incroyable complexité d’interdépendances, nous développons des « formes immatérielles de relations » : liens sociaux, activités culturelles, artistiques et récréatives, connaissance et activités pédagogiques, bien-être, réflexions philosophiques, religions...

Par exemple, le fonctionnement du monde du vivant (organisation des communautés animales, forme des végétaux...) a toujours passionné et inspiré les humains dont les chercheurs. Son observation a conduit à des inventions de toutes sortes, telles que la création des filets de rétention d’eau dans les régions sèches inspirée des arbres ; et l’établissement de modèles mathématiques et informatiques à des fins médicales par exemple, liés à l’étude du comportement de communautés de fourmis ou d’araignées sociales !
Certaines fourmis utilisent des antibiotiques depuis des millénaires ; insectes, oiseaux et certains mammifères contrôlent à merveille les principes de l’aérodynamique. Et nous avons encore beaucoup à apprendre du monde vivant qui nous entoure.

- 8)L’identique est ennuyeux (vive la difference)
La différence fait travailler notre imagination. Qu’importe la destination : Yellowstone, Hawaii, l’Alaska ou la savane Africaine, beaucoup voyagent à travers le monde à la découverte de nouveaux paysages.

- 9) Parce que c’est ici (étonnement)
Chaque espèce sur la Terre est le résultat de millions d’années d’adaptation, un étonnement incroyable et unique de l’univers avec ses propres leçons d’enseignement alors que la science commence à peine à comprendre les mystères du code génétique. Nous ne reverrons jamais la terre sauvage que les Indiens d’Amérique connaissaient, ou les récifs d’huîtres qui dépassaient de la surface de la Baie de Chesapeake et les poissons étaient si abondants que les premiers colons anglais les pêchaient à la poêle à frire. Mais nous pouvons et devons préserver les exemples de ces paysages caractéristiques. Ils nous aident à comprendre le passé.

- 10)Le respect de la création (éthique)
Chaque espèce n’a-t-elle pas le droit d’exister ?

L’importance de la biodiversitée : l’exemple des mangroves au Vietnam

Les mangroves sont des groupements de végétaux (palétuviers) de régions tropicales qui poussent sur les zones côtières soumises au balancement des marées, ou dans l’estuaire de certains fleuves. Ces écosystèmes protègent les zones côtières contre les ondes de tempêtes (servent de brise vent et de zones tampons) et abritent une grande quantité d’espèces comestibles, pouvant ainsi jouer un rôle dans la lutte contre la famine ou la malnutrition.

Un projet de restauration des mangroves, lancé en 1994 au Vietnam par la Croix rouge a permis la plantation de plusieurs milliers d’hectares de palétuviers sur la côte du Nord du Vietnam, fortement touchée par les typhons. Les mangroves constituent une zone tampon à l’avant du système de digues maritimes. Les palétuviers ralentissent la vitesse et la puissance des vagues et atténuent la force du vent. Ce dispositif protège ainsi les terres situées le long du littoral, épargne des vies humaines et les ressources matérielles investies dans le développement. D’un coût de 1,1 million de dollars, cette opération a généré une économie estimée à 6,7 millions de dollars, le coût d’entretien et de restauration des digues après tempêtes s’élevant normalement à 7,8 millions de dollars.

Cette restauration des mangroves a également bénéficié à environ 7750 familles, en leur apportant un gain de revenu supplémentaire grâce à la vente de crabes, de crevettes et autres mollusques qui vivent dans cet écosystème, ainsi qu’une augmentation de la quantité de protéine dans le régime alimentaire des habitants de ces régions.

L’évaluation du projet indique que les mangroves, en assurant la protection des digues maritimes, contribuent à la stabilité économique des communes. L’ensemble des membres de la communauté devrait normalement en tirer profit puisque les habitations, le bétail et les terres agricoles sont mieux protégés des risques d’inondation. Les familles pauvres qui disposent de moyens limités pour réparer ou remplacer les biens endommagés par les éléments, sont les principaux bénéficiaires potentiels.

De plus, le typhon Wukong qui a sévi dans cette zone en 2000 a laissé intactes les zones du projet, alors que les provinces avoisinantes ont été dévastées, ce qui confirme l’efficacité des mangroves.

Alors pour ou contre la biodiversité ?

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