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Agroécologie, une gestion durable des sols

La modernité agricole réside dans la protection de l'environnement et l'utilisation des relations inter-espèce dans un même champ et non dans l'exploitation de monoculture intensive où les machines et les produits chimique de synthèse sont la base de la production. Comprenez ici comment tout cela est possible et à quel point c'est important ! Voir descriptif détaillé

Agroécologie, une gestion durable des sols

La modernité agricole réside dans la protection de l'environnement et l'utilisation des relations inter-espèce dans un même champ et non dans l'exploitation de monoculture intensive où les machines et les produits chimique de synthèse sont la base de la production. Comprenez ici comment tout cela est possible et à quel point c'est important ! Voir descriptif détaillé

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Le Projet

1) Introduction

Pour pouvoir continuer à respirer l’air des montagnes, fouler les terres des forêts primaires, voguer sur de larges océans bleu ou pour tous regard porter sur les merveilles de notre planète, revenons sur l’origine de ce qui l’a met en péril et trouvons un moyen d’en éviter la disparition !

La crise écologique ne fait qu’empirer, les espèces en voie d’extinction se multiplient et les écosystèmes se meurent… Le responsable ? L’Homme ou plutôt ses technologie et ses méthodes plus en accord avec notre environnement. La source du problème émerge notamment du domaine de l’agriculture, responsable à l’heure actuelle de près de 33% d’émission de gaz à effet de serre devant le réapprovisionnement énergétique et les industries selon le GIEC (Groupe d’Expert International sur l’Evolution du Climat).

Des solutions existent pour répondre à cette crise et l’agroécologie en fait partie.
« Démarche scientifique attentive aux phénomènes biologiques qui combine développement agricole et protection/régénération de l’environnement naturel.
Elle est à la base d’un système global de gestion d’une agriculture multifonctionnelle et durable, qui valorise les agro-écosystèmes, optimise la production et minimise les intrants. » (Définition prise sur Actu-Environnement)

Voici une définition somme toute complète de ce que représente l’agroécologie. Connaissant le degré d’investigation de la majorité des agriculteurs, et surtout en France, dans l’agriculture dite traditionnelle, préconisant l’utilisation d’intrants chimique dans les techniques de production, il pourrait peut-être paraître difficile de songer à ce type d’agriculture tout à fait antagoniste au système développé jusqu’ici…

Cependant, il s’agit là d’une réelle notion agronomique prouvé et réfléchi pour une production durable. En ce sens, elle est basé sur la préservation des sols dans leur globalité biologique et structurale où l’on recherche un développement des processus biologique atteignables par l’augmentation de la biodiversité dans les systèmes culturales afin de recréer une complémentarité des espèces vis-à-vis des caractéristiques des chacune.

Pour faire simple, un sol de bonne qualité ne peut exister en présence de produits chimiques, c’est pourquoi, en incorporant plus espèces végétales dans une parcelle, on pourra recréer une symbiose permettant une protection des champs contre les parasites mais aussi un enrichissement permanent des sols par les plantes elles-mêmes.

C’est aujourd’hui la seule vraie réponse à tous les nombreux enjeux auxquels l’agriculture fait face et auxquels nous faisons face dans un deuxième temps. C’est pourquoi il est plus que nécessaire d’adopter des méthodes agroécologiques dans nos systèmes de productions agricoles.

2) Situation actuelle

Depuis la période d’après guerre, l’agriculture a connu un grand bouleversement technique qui s’est traduit par l’expansion du machinisme agricole.

En effet l’avancée technologique qu’a permis la guerre s’est avéré très utile dans le développement des techniques agricoles… Effectivement ce fut une période de reconstruction avec une forte demande en denrée alimentaire qui s’est traduit par l’uniformisation des productions agricole avec la volonté d’augmenter la productivité.
Il s’en est suivi l’utilisation massive de produit chimique de type phytosanitaire ou engrais qui était alors parfait pour répondre à cette demande croissante et tous allait pour le mieux seulement… nous fûmes trop naïf une fois de plus pour ne pas nous apercevoir des coûts indirects généré par cette agriculture massive encore en vogue de nos jours.

Mais des signaux ne trompent pas… La biodiversité est touché tout comme nos ressource en eau et nous commençons seulement à comprendre que nous finirons par payer le prix chère de ces anciennes méthodes basé sur l’industrie chimique qui reste un poison pour notre environnement !

Un peu partout dans le monde, de nouvelles méthodes se développent et prennent forme basé sur des processus biologique fondamentaux toujours fiable. Certaine civilisation ont toujours préconisé l’agriculture comme une sorte de symbiose avec la nature dont nous reparlerons un peu plus loin, des peuples découvre que l’association de plusieurs plantes peuvent éradiquer les ravageurs de façon naturel et d’autres encore.

C’est de ces méthodes que j’ai envie de vous parler ici, car c’est elles qui sont l’avenir de l’humanité…

3) Enjeux environnementaux

Le progrès… même s’il nous a permis de survivre jusque-là, il n’a pas toujours eu de bonnes conséquences. Comme je viens de l’expliquer précédemment il est aussi l’auteur de catastrophe quand il est mal utilisé.

Regardons un petit peu à quoi nous faisons face à l’heure actuelle.
D’un côté, notre population mondial est grandissante et s’élève à près de 7 milliards d’habitants à peuplé notre belle planète. Nous estimons en être 2 milliard de plus d’ici 2050 soit une augmentation de près 30% en juste 40 ans… Autant de personnes à nourrir avec les conditions de productions actuelles et je donne peu de temps à notre chère planète avant d’imploser…

Il est important de savoir que la croissance de la production agricole est plus grande que la croissance de la population mondiale. Et pourtant le nombre de victimes souffrant de sous nutrition ne fait qu’augmenter.

Cela s’explique par les inégalités concernant l’accès à la nourriture dans le monde. D’un côté nous avons les pays du nord économiques qui surconsomment avec un apport calorifiques largement supérieur à la moyenne et de l’autre les pays du sud économique qui ont un apport calorifique largement en dessous de la moyenne mondiale.

D’un autre côté, nous vivons une crise écologique majeure. Concrètement qu’est-ce que l’agriculture traditionnelle fait de mal. C’est simple quand l’on achète un produit issu de cette agriculture nous payons généralement moins chère alors on l’achète… Certe moins chère mais il n’apparaît pas sur ce prix ce que l’on appelle les « coûts indirects » généré par l’agriculture chimique. Il s’agit d’énormément de facteurs écologiques tels que :

- La mort d’insectes bénéfiques comme les abeilles

- La contamination des eaux de surface mais également des nappes phréatiques

- La destruction des sols d’un point de vue structurale mais aussi biologique avec une vie microbienne (la plus importante sur terre) détruite

- Des dégâts sur la santé à la fois des utilisateurs donc des agriculteurs qui épandent les produits mais également les consommateurs qui se nourrissent de produit traités chimiquement

- L’accélération du processus de réchauffement climatique car d’après les GIEC (Groupe d’Expert Intergouvernementale sur l’Evolution du Climat) l’agriculture est responsable de 33% des émissions de gazes à effet de serre devant l’approvisionnement énergétique.

Tous ces coûts indirects, ce pas vous ni moi qui allons le payer, mais l’humanité toute entière car ils mènent à long terme à une perte massive de la biodiversité et des ressources essentiels comme l’eau.

Il y a donc une nécessité de changer nos méthodes de productions. Nous devons à la fois nous réorienté sur des méthodes permettant à chaque pays du sud économique d’atteindre une autosuffisance alimentaire fiable dans le sens où elles permettraient la production en toutes saisons mais également basé sur, la préservation voir l’incorporation de la biodiversité et sur une production de qualité et de quantité.

4) Philosophie

“L’agroécologie est pour nous bien plus qu’une simple alternative agronomique. Elle est liée à une dimension profonde du respect de la vie et replace l’être humain dans sa responsabilité à l’égard du Vivant.”

C’est ce qu’a déclaré Pierre Rabit fondateur de l’association « Terre et Humanisme » à propos de l’agroécologie.
Cette association fondée en 1994 prône l’agoécologie à la fois comme une éthique de vie et une pratique agricole ayant pour objet la relation harmonieuse entre l’être humain et la nature.
Elle considère le respect de la terre nourricière et la souveraineté alimentaire des populations sur leurs territoires comme les bases essentielles à toute société équilibrée et durable.

La démarche de Terre & Humanisme se base sur le tragique constat qu’en dépit des ressources planétaires abondantes et des savoirs et savoir-faire humains hautement performants, les besoins les plus vitaux, à savoir la nourriture, l’eau potable et les soins pour tous ne sont pas satisfaits. Ces besoins constituent pourtant un droit légitime à toute existence.

Face à un mode d’existence de plus en plus minéralisé, mécanisé, virtualisé et hors sol, nous voulons avec modestie travailler à la cohésion de l’espèce humaine et à sa reconnexion avec la terre, seule garante de sa vie et de sa survie. Une philosophie qui se rattache très bien aux mots de Jacques Berthelot agro-économistes français :

« L’agriculture, talon d’Achille de la mondialisation ultralibérale pourrait devenir la pierre d’angle d’une mondialisation à visage humain ».

5) Symbiose et complémentarité des espèces

L’objectif et donc d’imposer un cadre d’agriculture proche de celui des écosystème naturel afin d’obtenir un sol de qualité d’un point de vue biologique et structural et une auto-gestion vis-à-vis des nuisible par une biodiversité élevé dans le milieu.
Le meilleur moyen de parvenir à ces objectifs est donc de recréer un paysage plutôt primitif qu’uniforme comme l’oblige les méthodes traditionnelles.
Et l’un des phénomènes le plus primitif qu’il soit et également le plus remarquable est surement celui de la symbiose.

Rappelons rapidement de quoi il s’agit :

« Relation permanente entre deux organismes d’espèces différentes et qui se traduit par des effets bénéfiques aussi bien pour l’un que pour l’autre. »

De cette manière accoupler deux végétaux complémentaire tel le maïs et le haricot permet d’atteindre un mode de fonctionnement autonome. Effectivement le maïs possède une grande tige principale, cette dernière se voit être utilisée par le haricot comme un tuteur où il pourra s’y développe en grimpant le long de la tige.

De plus, le haricot, entrant dans la famille des légumineuses, aura la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol, créant ainsi une réserve de nutriments dans le sol directement assimilable par le maïs et lui-même. Il aura aussi l’avantage de recouvrir la totalité du sol et ainsi le protéger des agressions physique extérieur tel la pluie ou encore les rayons du soleil.

6) Le push pull

Regardons plus précisément comment l’agroécologie peut être mis en œuvre dans la pratique avec une technique mise en œuvre par un entomologiste indien Zeyaur Kanh.

Il a mis au point cette technique lorsqu’il est arrivé au Kenya pour venir en aide aux agriculteurs kenyan faisant face à de nombreux problèmes environnementaux qui rendaient leurs productions de maïs peu rentables.

Tous d’abord la présence d’un papillon de nuit (la pyrale du maïs), un nuisible qui pond ses œufs dans la tige du maïs où vont se développer les chenilles en consommant l’intérieur de ces tiges, entraine la mort de nombreux pieds.
Ensuite une plante (l’herbe de sorcière) se développe au milieu des champs et détruisent les racines des pieds de maïs les empêchant de croître de façon normal.
De plus le sol africain est naturellement pauvre en éléments nutritifs de type azote, phosphore et minéraux…

Après de nombreuses recherches sur les quelques 600 plantes présentes naturellement sur le sol kenyan, Zeyaur Kanh en a sélectionné 2, l’herbe à éléphant et le desmodium, qui utilisé d’une façon précise permet de répondre à tous ces problèmes. Voici le schéma de ce qu’il a mis en place :

D’un côté, le desmodium inséré en culture intermédiaire entre les pieds de maïs, aura de nombreuse vertus physiologiques permettant dans un premier tant de tuer les pied d’herbe de sorcières en excrétant des substances non supporté par l’herbe de sorcières et entrainant sa mort, dans un deuxième temps de repoussé la pyrale du maïs de par son odeur et enfin, le desmodium étant une légumineuse, il permet de fixé l’azote de l’air dans le sol directement disponible pour le maïs et le paillis qu’il forme sur le sol permet de le protéger des agressions extérieurs comme la pluie ou les rayons du soleil.

La pyrale du maïs se voyant alors repoussé vers les extrémités du champ se retrouve dans la zone où sont plantées les herbes à éléphant qui feront office d’un nouveau lieu de ponte pour la pyrale. A la différence du maïs, lorsque les jeunes chenilles se nourriront des feuilles de l’herbe à éléphant, ce dernier secrètera un gel visqueux blanchâtre très collant qui enduira complètement les chenilles qui se verront mourir asphyxié.

7) Résultat

Le résultat observé lors de la technique illustrée précédemment est caractéristiques de quasiment tous les résultats obtenus à la suite de techniques agroecologiques puisqu’elles sont basées sur les mêmes principes.
De cette manière nous pouvons recenser de nombreux impacts positifs sur les exploitations usant de technique agroécologiques :

-  La favorisation du développement de la vie microbienne du sol puisqu’il n’y a pas d’intrants chimiques les détruisant.

-  L’amélioration de la qualité des sols en terme de structure et de texture directement lié à l’activité biologique qui permet d’approcher un sol grumeleux de par la formation croissante d’humus par l’action des micro-organisme.

-  L’absence de produit phytosanitaire et d’intrant chimique en général représente des frais économique non négligeable en moins.

-  L’activité biologique de l’exploitation reposant alors sur des processus biologique fondamentaux (une grande biodiversité permet de lutter contre les nuisibles) permet aux exploitants de limiter leurs intervention physique sur les parcelles.

-  Le rendement de l’exploitation est fortement accru, effectivement un exploitant kenyan qui avant de fonctionner avec la méthode push-pull produisait 2 sacs de 90kg et après utilisation de cette en produisait près de 25 sacs.

-  Ces méthodes s’inscrivent donc dans des alternatives durables puisqu’elles permettent en toutes saison d’avoir une production suffisante pour l’épanouissement alimentaire d’une famille et permet de limiter les dégâts suite à des imprévus de type climatologique par exemple.

Ces méthodes sont donc, à l’heure actuelle, les méthodes les plus efficaces pour répondre à quasiment tous les enjeux auxquels la société fait face au niveau de l’accès à la nourriture, au réchauffement climatiques et aux pollutions d’origines agricoles.

8) Conclusion

L’agronome français Marc Dufumier est formel : En 2050 nourrir 9 milliards de personnes avec des produits uniquement issus d’une agriculture qui n’a pas recourt à des produits phytosanitaire, c’est possible !

Seulement il ne faut complètement revoir l’agriculture sur tous les points de vue :

-  Pratiquer une agriculture savante qui ne permet pas la monoculture mais plutôt qui contient plusieurs espèces chacune capable de résister à différents éléments pathogènes

-  D’un point de vue technique, passé de processus industriel et des produits standard à une production plus respectueuse de l’environnement et plus artisanal

-  D’un point de vue culturel, où effectivement les agriculteurs doivent comprendre qu’être moderne comme on le leurs avait dit n’est finalement pas si moderne que ça et que l’agriculture moderne de demain c’est celle qui respectera la biodiversité et l’environnement.

En somme, les alternatives agroécologiques sont plus qu’important, elles sont de plus en plus nécessaire et leurs mise en place est, sur absolument tous les points, bénéfique à tous les enjeux liés à l’agriculture et l’alimentation auxquels nous faisons face dans notre société.

Ce qu’il faut maintenant c’est gagner un combat politique, et ce combat c’est uni que nous pourrons le gagner, agriculteurs, consommateurs, environnementalistes, tous uni vers une agriculture au service de l’intérêt général.

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