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Biodiversité 4/5 : Agir pour la Biodiversité

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Introduction

Actions humaines en faveur de la biodiversité

Le Projet

Concept : L’espèce humaine modifie profondément son environnement. Elle agit sur la quasi-totalité de la surface de notre planète, même sur les espaces qui semblent les plus inhabités. Comme tout être vivant, l’Homme ne peut pas vivre sans interagir avec d’autres espèces. Préserver la biodiversité lui est donc vital. Ceci explique la présence de nombreux programmes et outils de sauvegarde de la nature ainsi qu’une mobilisation à tous les niveaux (gestionnaires, chercheurs, politiques, élus, associations, grand public, entreprises, etc.).

La biodiversité naturellement respectée

Les activités humaines ne se résument pas à détruire la biodiversité par des productions massives (agricole, industrielle, urbaine...) d’un coté, et à la préserver de l’autre. Depuis toujours et encore aujourd’hui, certaines pratiques humaines agissent sur la biodiversité sans aller à son encontre. En France, de nombreux modes de gestion du territoire sont favorables à la fois à une certaine diversité biologique et aux activités humaines, et ce dans de nombreux domaines (agricole, sylvicole, urbain, ...).

Protéger, préserver, conserver, restaurer, renaturer : que faire ?

Il est difficile de faire la distinction entre les différents termes et méthodes qui apparaissent lorsqu’on parle de protection de l’environnement. Différentes actions sont possibles en fonction du problème rencontré, des politiques de gestion et des moyens disponibles. Pour simplifier, nous trouvons trois écoles pour sauvegarder la biodiversité : les « protecteurs », les « conservateurs » et les « restaurateurs ». Ces trois approches existent aujourd’hui ; elles sont complémentaires et présentent chacune des avantages et des limites.

Historique des actions humaines en faveur de la biodiversité

Il existe mille et une manières de protéger la biodiversité et les idées en la matière ont bien évolué. Avant la fin du 19e siècle en Europe, la conservation de la nature passait principalement par la conservation de certains spécimens ou de certains lieux particuliers. Il va sans dire que seules les espèces les plus remarquables présentaient de l’intérêt et que les notions d’écosystème, d’environnement vital ou de biodiversité étaient inexistantes. Les premiers êtres vivants à bénéficier d’un programme de protection furent les éléphants (1906 en France), les rhinocéros (1908 en Angleterre), les tortues de mer (1927 en Angleterre), et les baleines (1946). Vint ensuite la création des parcs naturels (ou parcs nationaux) dont le premier fut Yellowstone, créé en 1876 aux Etats-Unis. Puis d’autres espaces protégés naquirent dans le monde.

Ces actions, au début isolées, laissèrent bientôt la place à des démarches collectives qui aboutirent à la création de grands groupes internationaux de protection de l’environnement comme l’Union internationale de conservation de la nature (UICN). De même, d’importantes conférences permirent d’établir des lois internationales pour protéger le monde vivant.

La protection de la biodiversité en France

La France compte grâce à ses territoires d’outre mer un patrimoine naturel très important : elle est placée au 4e rang mondial pour sa biodiversité. Plus de 12 % de sa surface est protégée en 2008 par 45 parcs naturels régionaux, 9 parcs nationaux, 600 arrêtés de biotope et plus 100 000 hectares de littoraux appartenant au Conservatoire du littoral. De plus, le réseau européen Natura 2000 de protection des milieux concerne plus de 6,8 millions d’hectares de notre territoire en 2008. Et ces chiffres sont en constante évolution.
Au niveau national, l’Etat a défini différentes politiques de protection de l’environnement. Ces textes juridiques (lois et règlements) sont regroupés dans le Code de l’environnement. Ils imposent un respect des écosystèmes, limitent les rejets des industries et des particuliers dans l’environnement et la modification des espaces naturels.

La France applique également des directives provenant de l’Union européenne, notamment en matière de réseaux écologiques (Directive Habitats et Oiseaux), de chasse et de pêche ; par ailleurs, la Directive cadre sur l’eau (DCE) définit un ensemble de mesures pour atteindre un bon état écologique des cours d’eau européen en 2015.

Au niveau local, différentes structures spécifiques interviennent à des niveaux divers dans la gestion de l’environnement ; syndicats de gestion, mairies. Les directions régionales de l’environnement...) veillent à leur bonne qualité écologique et à l’application des réglementations (arrêtés préfectoraux...). D’autres actions ciblées (Agenda 21...) contribuent également au maintien de la biodiversité.

La protection de la biodiversité au niveau international ?

La planète regorge d’espaces naturels remarquables dont certaines zones, nommées points chauds de la biodiversité accueillent une biodiversité particulièrement importante. De nombreux espaces (terrestres et maritimes) sont protégés, de multiples façons.

En 2007, 110 000 sites environ soit 18 000 000 km2 sont protégés dans le monde, et ce par un ensemble de grandes organisations internationales. Parmi celles-ci, l’Unesco avec son programme sur les humains et la biosphère, « Man and biosphère » (Mab) possède le plus important réseau coordonné de protection de la biodiversité avec 535 sites protégés dans plus de 100 pays.

De plus, un ensemble de directives et politiques communes de gestion des milieux et des espèces ont été établies au niveau international afin de protéger plus efficacement la biodiversité. La Convention sur la diversité biologique (CDB) a établi en avril 2002 un plan stratégique dont l’objectif principal est d’arrêter l’érosion de la biodiversité en 2010.

La liste rouge de l’UICN recense quant à elle l’ensemble des espèces en danger, en voie d’extinction ou disparues dans le monde. Des lois internationales empêchent leur chasse, leur cueillette et leur commerce.

Un public de plus en plus concerné par la biodiversité

En parallèle, l’éco-citoyenneté est une valeur qui se développe progressivement avec par exemple le développement des gestes écologiques ; la conception de produits respectueux de la biodiversité (comme le label Bio) et de constructions écologiques (label HQE) ; l’essor de l’écotourisme qui respecte et informe sur la protection des écosystèmes ; l’émergence d’une publicité « responsable » valorisant une consommation réfléchie et moins néfaste pour notre environnement ; la mise en place d’éco-taxes pour certains produits polluants (les ordinateurs par exemple), les animations en milieu scolaire et la prise en compte de ce thème dans les programmes. Cette prise de conscience en France est cependant récente et nécessite une mobilisation plus accrue de la population.

Mais que fait la recherche ?

La protection de la nature est en constante évolution. Non seulement les aires protégées s’étendent mais les méthodes de gestion de la biodiversité font l’objet de recherche, de débats et d’innovation permanente.

La communauté scientifique française et internationale se mobilise, partage ses savoirs entre elle mais également avec les gestionnaires et les politiques afin d’améliorer les connaissances dans ce domaine (bases de données, modèles, inventaires, banques de semences...), et de proposer des nouveaux outils de protection, de restauration, de surveillance et des scenarii d’évolution. Cette communauté a défini en 2004 une stratégie nationale de recherche sur la biodiversité - qui sera prochainement réévaluée - afin de développer un plan d’action national de recherche dans ce domaine et identifier les thématiques de recherche prioritaires.

Depuis 2000, l’Institut français de la biodiversité (IFB) - fusionné en 2008 avec le Bureau des ressources génétiques (BRG) pour devenir la Fondation française pour la recherche sur la biodiversité (FRB) - coordonne les acteurs français et internationaux et assure la diffusion des connaissances en matière de recherche en biodiversité auprès des chercheurs, des politiques et du grand public. La Fondation représente également la recherche française auprès des grandes instances internationales ; elle gère aussi des appels à projets français et européens permettant le financement de projets de recherche sur la biodiversité innovants et portant sur des thématiques prioritaires. Enfin, elle assure la concertation, l’expertise et la représentation française à l’international dans le domaine des ressources génétiques.
Actuellement, de nouveaux domaines de recherche se développent tels que l’ingénierie écologique, qui consiste à utiliser la biodiversité pour aménager des milieux dégradés, et l’application de théories scientifiques récentes comme le suivi de la dynamique des populations et la mise en place de corridors écologiques. Ceci nécessite d’étroites concertations entre les chercheurs et les acteurs de gestion et d’aménagement du territoire (agriculteurs, urbanistes, politiques, gestionnaires...), afin d’assurer une meilleure prise de décision et à plus long terme une coexistence durable entre les êtres humains et le reste de la nature.

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